Pelouses calcicoles xérophiles atlantiques et thermophiles
Code Natura 2000 : 6210-26
Code Corine : 34.53
Sous-type présent sur le site : "pelouse à Pâquerette à pappus et Fétuque de Léman (Bellidi pappulosae-Festucetum lemanii)"
Surface et représentativité sur le site : 8 ha soit 20% de la superficie du site.
REPARTITION
En France : aire de répartition réduite en Charente maritime, de part et d'autre du fleuve Charente (essentiellement chaumes de Sèchebec, de Soulignonne et de Saint-Porchaire).
Sur le site : Cf cartographie ci-dessous
Cartographie des tonsures et pelouses (Source : J. Terrisse 2013)
DESCRIPTION GENERALE
Caractéristiques stationnelles : Ce type de formation, qui se rencontre aux étages planitiaire et collinéen, sous un climat atlantique à tendances méditerranéennes et sub-montagnardes, est essentiellement développée sur des plateaux de calcaires durs tabulaires (Jurassique ou Crétacé supérieur).
Physionomie, structure : ce sont des pelouses très rases, fortement écorchées où hémicriptophytes et chaméphytes codominent. Cette formation présente une grande variabilité selon le climat, la région géographique et le substrat.
Elle est généralement associées à des tonsures occupées par de petites plantes annuelles (ou thérophytes) pionnières des écorchures de pelouse et des végétations de dalles calcaires caractérisées par la présence de chaméphytes crassulescents comme les Orpins (Sedum spp.), avec lesquelles elle forme des mosaïques.
Exigences écologiques : sols calcaires squelettiques, pauvres en nutriments. Couverture herbacée basse, à recouvrement moyen à fort.
ESPECES INDICATRICES
Immortelle commune (Helichrysum stoechas), Liseron des Cantabriques (Convolvulus cantabrica), Armoise camphrée (Artemisia alba), Fumana couché (Fumana procumbens), Hélianthème des Apennins (Helianthemum apenninum), Inule des montagnes (Inula montana), Koélérie du Valais (Koeleria vallesiana), Orpin à pétales dressés (Sedum anopetalum).
VALEUR ECOLOGIQUE ET BIOLOGIQUE
D’une manière générale, les pelouses calcicoles présentent une grande valeur patrimoniale car elles témoignent de pratiques agropastorales anciennes et abritent souvent une faune et une flore rares et menacées.
Ce sont des formations très localisées, dont l’aire de distribution est très réduite (limitée au nord du bassin aquitain). Elles présentent, de plus, une diversité floristique importante.
MENACES SUR LE SITE
- Fermeture du milieu.
Contraste entre la riche pelouse rase sur affleurement rocheux (moitié inférieure de la photo) et l’ourlet dense à Brachypode à l’arrière-plan, déjà piqueté de touffes de Brande, qui annoncent l’édification d’un fourré signifiant à terme l’extinction de la pelouse et des espèces qui lui sont liées.
ETAT DE CONSERVATION SUR LE SITE
Bien que leur surface globale ait augmenté entre 2006 et 2013, l'état de conservation des pelouses est considéré comme plutôt défavorable.
L'incendie de 2009 a initié une destruction et une dérive eutrophe de certains secteurs. L'ourlet à Brachypode et Spirée continue sa lente progression au détriment des pelouses, sauf dans les zones de sol trop superficiel où le Brachypode ne peut mettre en place son réseau de rhizomes. Les coupes de Brande opérées par le CREN depuis 4 ans ne permettent en général pas le retour à des faciès de pelouses mais plutôt à un ourlet spatial de Brachypode. Dans les zones gérées, le fourré initial montre de très fortes potentialités de redémarrage si aucune nouvelle mesure d'exportation n'est réalisée.
En savoir plus ....
- Fiche 6210 du Cahier d’Habitats National